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Gundam (>W<)ing - Waltzing Hearts
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Sora
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MessagePosté le: Sam Jan 17, 2009 18:34    Sujet du message: Gundam (>W<)ing - Waltzing Hearts Répondre en citant

AVERTISSEMENT : Ceci est une fic destinée à être étiquetée "Mary-Sue" par les hystériques de l'étiqueteuse. Si au seul mot de "Mary-Sue" vous avez soupiré/levé les yeux au ciel/craché sur votre écran d'ordinateur, je vous conseille vivement d'aller consulté un autre topic, vous vous ferez gagner du temps et vous pourrez aller vous coucher sans être trop agacé par ces filles stupides qui se croient tout permis avec des créations de papier, etc, etc !


BON. Je déclare officiellement mon projet "Eau de rose" ouvert !!!!

D'abord, je dois vous parler de l'histoire en quelques lignes.
Histoire de faire simple et d'éviter au plus possible les psycho drames, l'histoire se passe après la guerre, en 198. Nous allons suivre le quotidien de nos amis les pilotes de gundam et peut-être qu'il y aura quelques rebondissements totalement fantaisistes et délirants.

Voilà. Maintenant, voyons voir le formulaire :


1. Votre personnage :

- Nom/Prénom/Age
- Origine : Terre ? Colonies ? (Laquelle ?)
- Lieu d'habitation actuel
- Occupation : Etudiant(e) ? Quel travail ?
- Famille/Histoire : Lâchez-vous, racontez-moi sa vie, développez autant que vous voulez ! ^^

- Description physique
- Personnalité/comportement : à développer le plus possible, svp ^^
- Trucs à rajouter ? (Animaux domestiques, allergies, petits détails, façon particulière de parler, tics, habitudes...etc)


2. Relations dans ce monde

- Voulez-vous que votre personnage se case avec un perso de la série ? Si oui, lequel/laquelle ?
- Votre personnage a t-il des liens de parenté ou autre (professionnel, ennemi, etc) avec un personnage de la série ? (Pitié, ne me faites pas 36 cousines de Heero et 12 soeurs jumelles cachées de Duo !)
- Où était votre perso pendant la guerre ? Faisait-il quelque chose en particulier ? (Au cas où vous n'en ayez pas parlé dans la partie famille/histoire)


3. A vos souhaits !


- Avez-vous des idées particulières sur le déroulement de votre histoire ? Des situations que vous avez toujours rêvées de voir en oeuvre ?
- Quels rebondissements aimeriez-vous avoir dans la relation avec votre bisho d'amour ?
- Si le genre "gentil quotidien" n'est pas votre tasse de thé, dans quel genre voudriez vous voir votre relation avec votre bisho éclore ?


Voilà !!!!! Non non non ! Ne partez pas tout de suite remplir votre formulaire !! J'ai DEUX trucs super importants à dire avant !!!


1. N'hésitez pas à vous concerter (par MP) pour que vos personnages se connaissent ! Ce sera plus drôle ! ^^

2. Dites-moi sincèrement le nom de votre g-boy préféré pour le casage car... j'ai décidé que j'écrirai plusieurs petites histoires en même temps.

Il pourrait y avoir par exemple dans une fic du : ***/Heero, ***/Duo, ***/Quatre, ***/Trowa, et dans une autre, ****/Heero, ***/Duo, ***/Quatre !

Enfin, voilà quoi ! ^^ Je vais essayer de faire tout ce qu'il faut pour satisfaire tout le monde !
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Dernière édition par Sora le Mar Jan 27, 2009 19:17; édité 1 fois
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Sora
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MessagePosté le: Dim Jan 25, 2009 23:11    Sujet du message: Répondre en citant

« Demain, la Destinée…

Duo et une jeune fille aux courts cheveux châtains entrent dans un grand bâtiment blanc.

La jeune fille, d’un ton enjoué : « Tu sais quoi ? Je crois que j’ai trouvé une colocataire pour mon appartement ! »


…se mettra en marche…

Derrière une vitre, la fille aux cheveux châtains et une fille aux cheveux rouges observent des enfants qui jouent, derrière une vitre quand soudain une fille aux cheveux bruns entrent dans la pièce : « Bonjour… Excusez-moi de vous déranger… »

…pour six destins que la vie a fait se rencontrer.

Quatre et Réléna présentent Heero à cette même jeune fille aux cheveux noirs de jais, assise dans un fauteuil :

- « Néfy, voici Heero Yuy, l’homme dont on t’a parlé. »
- « Heero, voici Mlle Yuy, la personne que tu vas devoir protéger. »

Les deux jeunes gens se fixent intensément comme des chiens de fayence.


Pour le meilleur…

La fille aux cheveux châtains et une autre fille aux cheveux rouges se regardent.

La fille aux cheveux châtains, avec un sourire déterminé : « Bon, alors, tu me fais confiance ? »

La fille aux cheveux rouges, avec réticence : « Je te fais confiance… Je crois. »

La fille aux cheveux châtains, exulte en levant le poing en l’air : « YES ! Je vais te dégoter le rencard du siècle ! Youhouuuuuu ! »

La fille aux cheveux rouges la regarde avec un air résigné.



Toujours le meilleur…

Quatre et la jeune fille aux courts cheveux châtains sortent sur le perron du manoir Winner. Aussitôt, la jeune fille s’extasie sur la voiture garée dans la cour : « Wouah ! Elle est vraiment lonnnnnnnnnnnnnnnnnnnngue votre limousine ! »

Quatre, avec un doux sourire : « Oui… »

Puis il descend les marches tandis qu’une expression horrifiée se peint sur le visage de la jeune fille. La caméra zoome sur son visage et on peut entendre ses pensées : « … Oh Mon Dieu ! Pour une raison à laquelle je préfère ne pas penser, je me sens horriblement coupable et honteuse de lui avoir dit ça avec autant d’enthousiasme ! »



Mais bien souvent…

Assis dans un canapé, Duo se tourne vers la fille aux cheveux rouges, installée au bar d’une cuisine américaine : « Hé ? Vous n’avez vraiment rien à me dire ? »

La fille le regarde puis baisse les yeux sur sa planche de dessin : « Si. »



Duo, à la fois curieux et un peu agacé : « Et qu’est-ce que c’est ? »

La fille, sans lever les yeux : « Taisez-vous. »



Le pire !

Dans la même scène de présentation que tout à l’heure, Heero et Mlle Yuy se regardent toujours fixement. Au bout de quelques secondes, Heero finit par dire : « Hm. »

La jeune femme hausse un sourcil et lève les yeux vers Quatre et Réléna : « Il n’a pas l’air très causant ! »


Duo Maxwell…

Marchant dans la rue à côté de la fille aux cheveux rouges, Duo a le nez en l’air et on peut entendre ses pensées : « Bon sang ! J’ai l’impression d’avoir un rencard avec Heero ! »

Soudain la fille aux cheveux rouges se tourne vers lui : « Bon, vous allez dire quelque chose ou pas ? C'est embarrassant à la fin ! »

Pensées de Duo : « Ca c’est nouveau ! »



Heero Yuy…

Heero est assis dans un fauteuil, pistolet en main quand soudain, un cri de femme retentit. Ni une ni deux, il se précipite vers le point d’origine de ce cri, défonce une porte, entre dans une salle de bain, tire le rideau de douche et se retrouve face à Mlle Yuy, entièrement trempée mais surtout complètement nue. Elle lui arrache le rideau de douche des mains et s’en couvre comme elle peut.

Heero regarde autour d’eux, sans comprendre : « Qu’est-ce qui se passe ? Il y avait quelqu’un dans la pièce ? »

Mlle Yuy, effrayée : « Non ! Mais il y a une énorme araignée qui vient de tomber du plafond ! »

Heero, étonné : « Quoi ?! »

Il baisse les yeux, constate qu’il ne s’agit pas d’un spécimen venimeux mais d’une banale, grosse et poilue araignée de grenier et quitte la pièce en claquant la porte, qui ne ferme plus.

« Me laissez pas toute seuuuuuuuuuule ! »



Leila Mahena…

La fille aux cheveux châtains est assise à une table en face de la fille aux cheveux rouges : « Alors, Leila, parlez-moi de vous. Qu’est-ce qui vous pousse à vouloir vivre en colocation ? »

La fille aux cheveux rouges, d’une traite : « Et bien… Je suis, paraît-il, quelqu’un d’insupportable à vivre. J’ai quitté ma famille pour vivre dans les colonies, je n’ai pas d’argent, pas de travail et j’ai un énorme chat boulimique à nourrir. »



Après un long silence, la fille aux cheveux châtains finit par répondre avec un sourire forcé : « J-J’adore les chats ! »



Néfy Yuy…

La fille aux cheveux bruns et Heero sont cachés dans un buisson minuscule et espionnent quelque chose ou quelqu’un quand soudain un petit caniche en laisse passe tout près d’eux et lève la patte pour uriner. Horrifiée, la fille se serre contre Heero pour éviter d’être arrosée, perd l’équilibre et lui tombe dessus. Tous les deux s’écroulent à la renverse sur la pelouse au bord du trottoir, sous le regard étonné des propriétaires du chien, un couple de personnes âgées.

Toujours allongés l’un sur l’autre, Heero et la fille échangent un regard hyper sérieux puis la fille se tourne vers le couple : « Ben quoi ? Ca vous est jamais arrivé, quand vous étiez jeunes ? »



Quatre Raberba Winner…

Quatre et Duo sont dans le bureau de Quatre. Duo est assis dans un fauteuil en face du bureau et Quatre est debout, face à la baie vitrée.

Duo, d’un ton insistant : « Allez Quatre ! Acceptes ! Si tu ne vas pas à ce rendez-vous, tu vas le regretter toute ta vie ! »

Quatre, l’air sombre : « Je ne sais pas. Je l’aimais déjà avant de la rencontrer. Et si jamais l’image que je m’étais faite d’elle était fausse ? Et si jamais je n’arrivais pas à atteindre son cœur ? »

Duo le regarde puis détourne les yeux : « Alors dans ce cas, on pourra peut-être former un club… »

Quatre se tourne vers lui : « Duo… »



Et Sora Minnebo.

Dans une petite cuisine, la jeune fille aux courts cheveux châtains, Sora, et Néfy discutent avec animation.

Sora, désespérée : « Ca ne s’arrange pas du tout ! C’est de pire en pire au contraire ! Je crois qu’on devrait arrêter avant qu’il y ait des cœurs brisés ! Tout ça, ce n’est pas de notre ressort ! On ne devrait pas essayer d’écrire l’histoire des autres ! »

Néfy, les bras croisés, en souriant : « Je crois qu’il est un peu tard pour ça. Qu’est-ce que tu es en train de faire à ton avis ? »





Sora, perplexe : « Heu… j’écris une fic pour toi et Leila ? »



Dans…

Gundam (>W<)ing - Waltzing Hearts.

Entrez dans la danse, mardi 27 Janvier, à 17h30.
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Leïla La rose bleue
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MessagePosté le: Lun Jan 26, 2009 15:18    Sujet du message: Répondre en citant

j'ai adoré le coup de la limousine, va savoir pourquoi %)
vivement mardi Smile
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Néfertari Yuy
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MessagePosté le: Lun Jan 26, 2009 18:12    Sujet du message: Répondre en citant

J'adore ^v^ !

Vas-y à fond Sora !!!! Smile

ps : comment t'as su pour ma phobie des araignées ? Mr. Green
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Aller, hauts les cœurs ! Le sort en est jeté à présent, et que la victoire soit à nous !
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Sora
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MessagePosté le: Lun Jan 26, 2009 19:32    Sujet du message: Répondre en citant

Merci pour les encouragements les filles ! Je ferai de mon mieux pour me montrer digne de votre confiance ! *s'incline*

Quant à ça...

Néfertari Yuy a écrit:
J'adore ^v^ !
ps : comment t'as su pour ma phobie des araignées ? Mr. Green


En fait, j'avais très envie d'écrire cette scène... Malheureusement, seule Leila avait précisé que son perso avait une phobie du vide et des araignées alors j'ai bien réfléchi et je me suis dit : "bah.....avec un peu de chance, elle aussi ! ^^°° "
Je pense qu'il n'y a pas tant de personnes que ça qui ne soit pas dégouté par les grosses araignées poilues ! Les petites.... sont moins impressionnantes... Mais celles avec leurs grannnnnndes pattes...on les imagine marcher sur notre peau.... Hiiiiiiiiiirk !!! ><
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MessagePosté le: Mar Jan 27, 2009 18:07    Sujet du message: Répondre en citant

DOUBLE POST !!! Mais c'est pour la bonne cause !!!

Voici la première partie du chapitre 1 !!! Elle présente nos 3 héroïnes ! J'espère pouvoir finir et poster la 2e avant 19h puis la 3e avant Koh-Lanta ! ^_____^

Bon, je vous laisse avec le chapitre ! ENJOYYYYY !!!



********************************************************

Chapitre 1 : Lignes de vie
(1/4)



A.C 202.

L’orphelinat Sainte-Hélène de L-2 était un gigantesque bâtiment aux murs blancs comme le marbre. Construit tout récemment sur cette colonie aux multiples cultures, il accueillait en son sein des enfants de toutes les origines, de tous les âges mais qui partageaient le même rêve : trouver un jour le chemin qui les mènerait à la maison.

Un rêve… qu’ils partageaient sans doute avec bien plus de personnes qu’il n’y paraissait.

Le refuge pour enfants avait été construit tout près des commerces de quartier et juste devant lui trônait un immense panneau sur lequel les habitants pouvaient librement afficher des annonces. C’était l’emplacement parfait : toute personne qui s’arrêterait tout près d’ici pour acheter du pain, aller poster une lettre ou bien consulter les offres d’emploi pourrait ressentir, en voyant le bâtiment l’envie de rentrer pour faire connaissance avec les enfants.

Derrière une fenêtre, une jeune femme aux courts cheveux châtains et aux yeux marron clairs observait les passants avec toutes ces pensées en tête. Mais personne ne jetait ne serait-ce qu’un œil vers le portail ou vers les fenêtres. Elle avait même l’impression que certains détournaient la tête volontairement.

Apparemment, les blessures de la guerre n’étaient pas prêtes de cicatriser.

« Pfff…. On dirait qu’il n’y aura pas plus d’une visite aujourd’hui… »

Avec ce soupir, elle s’apprêtait à quitter la fenêtre quand soudain son regard fut attiré par la chevelure rouge d’une jeune femme d’à peu près son âge, qui s’était arrêtée devant le panneau.

« Allez….tourne la tête….Vas-y ! »

Elle murmurait de plus en plus fort, avec une pointe d’agacement dans la voix. Dehors, la demoiselle observa le panneau avant de détacher un bout de papier.

La jeune femme aux cheveux châtains se figea. Est-ce que par hasard, cette fille avait pris le numéro de téléphone allant avec son annonce ?
Alors qu’elle songeait à cela, la chose à laquelle elle s’attendait le moins se produisit soudain sous ses yeux : la fille aux cheveux rouges leva un regard sans expression vers les fenêtres du haut du bâtiment… et là, pendant quelques secondes, une lueur triste s’alluma dans ses yeux.

Puis elle détourna brusquement la tête, glissa le morceau de papier dans sa poche et poursuivit son chemin.

« Sora ! Tu devrais lui téléphoner ! J’ai l’impression qu’il va encore être en retard ! Les enfants s’impatientent ! »

La jeune fille aux cheveux châtains clairs se retourna vers la religieuse qui était entrée dans la petite cuisine : « Oui, ma Sœur, je vais l’appeler. Dans une minute. »

La religieuse referma la porte et Sora attrapa sa veste sur une chaise et son portable sur la table avant de sortir précipitamment. Elle traversa le long couloir, puis la cour, avant de se retrouver dans la rue. Avec curiosité elle s’approcha du panneau, le cœur plein d’espoir.

Elle avait quitté la Terre ainsi que sa famille pour venir tenter l’aventure d’une vie nouvelle dans les colonies. Trouver un travail auprès des enfants n’avait pas été bien difficile à une époque où les orphelinats fleurissaient comme des tournesols mais trouver un appartement au loyer raisonnable, en revanche, était une mission quasi impossible ! Elle avait bien réussi à se débrouiller pendant un moment mais… elle venait de sortir d’un coup dur et maintenant elle voulait être forte et prendre sa vie en main pour de bon !

Le loyer de son appartement était trop cher ? Pas grave ! Elle trouverait forcément un ou une colocataire ! Voyons… Quel était ce bout de papier que l’autre fille avait pris ?

Prenant une grande inspiration, elle leva les yeux et….

… Oui ! C’était bien son annonce que la fille aux cheveux rouges avait consultée ! Génial ! Elle allait sûrement appeler très prochainement !

Le sourire aux lèvres, Sora exultait intérieurement. Elle avait hâte d’annoncer ça à…

« Salut ! Excuse-moi pour le retard ! J’ai encore eu des problèmes dans mes livraisons ! »

La jeune fille se retourna vivement et sourit en reconnaissant le garçon aux longs cheveux châtains noués en une natte qui se tenait devant elle en se grattant l’arrière de la tête avec un sourire désolé.

« Duo ! Bonjour ! Ne t’inquiète pas pour le retard ! Moi ça ne me fait rien mais… je ne te promets rien sur la réaction des petits monstres qui t’attendent à l’intérieur ! »

Le jeune homme grimaça et Sora eut un petit rire amusé. Tous les deux rentrèrent dans l’orphelinat, en discutant de tout et de rien.

- « Tu sais quoi ? J’ai peut-être enfin trouvé une colocataire pour mon appartement ! »
- « C’est vrai ? J’espère que ce n’est pas un vieux pervers au moins ! »



*************************


Loin d’ici, sur la colonie L-1, se tenait une grande réunion entre les différents dirigeants des colonies et le ministre des affaires étrangères de la Terre, Mlle Réléna Darlian Peacecraft.

Après un long tour d’hémicycle pour parler des problèmes de chacun, on en vint finalement à s’interroger sur la position du dirigeant de la colonie L-1 quant au développement de sa colonie : allait-il finalement privilégier le commerce, le tourisme ou l’écologie ? Aloooooooooors ?!

Tous les regards étaient braqués sur lui. Ils étaient tous agacés, il le sentait ! D’ailleurs, ils fronçaient tous les sourcils et le nez, aussi ! … Oh ! Peut-être parce qu’il sentait la transpiration ?! A cette seule pensée, le dirigeant de la colonie L-1, Mr Crupignon, se mit à suer à grosses gouttes et en moins de quelques secondes, sa chemise blanche fut trempée.

Le regard rempli de désespoir, il se tourna vers son assistante : une jeune femme brune au physique avantageux qui le fixait intensément depuis un moment avec ses yeux gris/verts en amande. Quand elle lui lançait de tels regards, il avait l’impression de se retrouver face au regard cruel de Morty, le cochon d’Inde de son fils, qui le détestait.

« M-M-M-Morty…. Je veux dire….Mlle Yuy, aidez-moi, je vous en prie ! »

Cet appel au secours, aussi faible qu’un couinement de souris, n’échappa cependant à personne dans la salle et c’est donc sans surprise que tout le monde accueillit cette requête mais plutôt avec un immense soupir.

Mlle Néfy Yuy, fille de parlementaires avait l’habitude de prendre la parole en public. Après tout, sur L-1, elle était la ministre des Affaires Etrangères. La plupart des gens, en la rencontrant, était persuadés d’avoir affaire à l’héritière du célèbre pacifiste Heero Yuy alors qu’en réalité il ne s’agissait que d’un cousin éloigné de son défunt père. En tout cas, au bout du compte, tout le monde la considérait comme « l’assistante », la dirigeante de l’ombre, la jeune femme lumineuse et généreuse qui l’aidait toujours avec patience, quand tout le monde avait envie de lui jeter des dossiers à la figure.

Avec un petit sourire rassurant, malgré son envie de lui planter son stylo dans sa grosse main potelée, elle hocha la tête vers lui et se leva pour prendre la parole.


********************************


Assise sur le lit de sa chambre d’hôtel, Leila ouvrit son portable et sortit un morceau de papier de sa poche. C’était le numéro de téléphone d’une annonce pour une colocation, en centre-ville :

« Jeune femme active, 22 ans, cherche colocataire pour appartement en centre-ville. 1 pièce à vivre, 1 salle de bain, 2 chambres. Balcon avec terrasse. Sécurisé. Interphone et digicode. 375 dollars. »

Elle qui n’était pas très à l’aise avec les jeunes de son âge, la colocation ne lui disait pas grand-chose mais avait-elle seulement le choix ?

Elle avait quitté sa maison, sa famille, la Terre pour aller vivre loin d’eux dans les colonies. Elle n’aurait pas pu rester là-bas. Cela faisait longtemps qu’ils n’étaient plus une famille à ses yeux. Juste des gens qui habitaient dans la même maison.

Elle soupira et murmura à voix haute : « Des colocataires. Au fond, j’ai l’habitude de vivre avec des inconnus. Ca ne pourra jamais être pire que là-bas. … Pas vrai le chat ? »

Elle se tourna vers l’énorme créature féline qui s’étalait de tout son long au bout du lit. Elle sourit puis éclata de rire et gratta le ventre du chat : « Mon gros chat ! C’est à se demander si tu es plus long que large ou plus large que long ! »

Le chat miaula et se roula en boule, ravi du compliment.

« J’espère que les animaux sont autorisés, sinon toi et moi on sera encore coincés ici pour un moment ! »

Elle posa le morceau de papier sur ses genoux et composa le numéro qui y était inscrit. Il y eut deux sonneries, puis une voix joyeuse s’écria : « ALLO !!!!? »

Leila prit une grande inspiration, fronça les sourcils puis se lança : « Allo ! Je vous appelle pour l’annonce de colocation pour l’appartement. »

- « Ah, oui ! L’annonnnnce ! Oui, alors, ça vous intéresse ? »

La jeune fille grogna intérieurement : évidemment qu’elle était intéressée, sinon pourquoi elle appellerait ?!

- « Oui, ça m’intéresse. J’aimerais bien le visiter rapidement si c’est possible. »

- « Oui, oui, évidemment. Et bien, pourquoi pas demain après-midi ? Vers 17h ? Ca ira ? »

Leila leva les yeux au ciel : elle était là, sans travail, sans ami… Du temps libre, c’est tout ce qu’elle avait !

- « Ce sera parfait, merci beaucoup ! Où dois-je me présenter ? »

- « Ah oui ! L’adresse ! J’ai failli oublier ! C’est l’appartement 302, au troisième étage, 15 rue Neil Amstrong ! »

Leila attrapa un crayon sur sa table de nuit et nota rapidement l’adresse sur un bloc notes : « C’est noté ! Merci beaucoup ! »

- « Parfait ! Et bien, je vous souhaite une bonne soirée et je vous dis à demain ! »

- « Merci, à vous aussi… A demain. »

- « Merci, à vous aussi… A demain. »

Leila raccrocha et fixa son reflet à la chevelure rougeoyante dans l’écran de son portable.

« Bon. Ca me laisse un peu moins de 24 heures pour trouver un travail pour payer ce loyer ! »

Elle écarquilla les yeux et se laissa tomber en arrière, sur l’oreiller, une expression mortifiée sur le visage.

« Un travail en 24 heures ?! Mais comment je vais faiiiiiiiiiire ?!!!!! »

---------------

A suivre... dans la soirée !
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Dernière édition par Sora le Sam Jan 31, 2009 14:29; édité 2 fois
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Néfertari Yuy
"myuy... heero quoi ?"



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MessagePosté le: Mar Jan 27, 2009 19:45    Sujet du message: Répondre en citant

présente !

"morty" PTDR Laughing

super, j'adore ! Wink
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Sora
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MessagePosté le: Mar Jan 27, 2009 20:13    Sujet du message: Répondre en citant

Et voilà la 2e partie ! Un peu plus longue ! ^^

Oui, ce cher Morty... J'ai été voir Madagascar 2 dimanche matin alors quand j'ai cherché le nom d'un petit rongeur, "Morty" m'est venu à l'esprit ! Il est si mignon ! Un peu cinglé, mais si mignonnnnn ! <3

Bon, voilà la suite !!!


**************************************************

(Chapitre 1 : partie 2/4)


Une petite heure plus tard, après la réunion, tout le monde quitta l’hémicycle et Néfy retrouva dans le couloir ses deux collègues et amis, la ministre des Affaires Etrangères de la Terre Réléna Darlian et le dirigeant de la colonie L-4, Quatre Raberba Winner.

Réléna l’accueillit à la sortie de la salle : « Félicitations, ton explication était parfaite, comme d’habitude. »

- « Merci Réléna. »

Quatre rajouta : « En tout cas c’est vraiment gentil de ta part de toujours venir au secours de Mr Crupignon. Malgré son expérience, ce malheureux est incapable de prendre la parole en public. »

A la remarque du jeune homme, Néfy et Réléna échangèrent un sourire amusé avant de se tourner vers lui.

Néfy le regarda du coin de l’œil, avec un air malicieux : « Quatre, ça fait tout drôle de t’entendre dire ça ! »

Réléna poursuivit : « Allons Quatre, on sait toutes les deux qu’à sa place, tu en aurais fait autant, si ce n’est plus ! »

Quatre eut un petit sourire coupable : « Vous m’avez perçu à jour une fois de plus, toutes les deux… »

Mais le sourire s’effaça vite de son visage et le jeune homme plongea dans ses pensées. Réléna vérifiait sa montre car elle avait un emploi du temps très chargé mais Néfy remarqua tout de suite ce changement d’attitude chez Quatre.

Orpheline au même titre que lui et Réléna, ayant reçu la même éducation privilégiée, elle les avait toujours considérés comme des membres de sa famille. C’est donc le visage soucieux qu’elle s’apprêtait à l’interroger quand soudain, un homme en costume s’approcha d’eux.

- « Excusez-moi, Mlle Yuy ? »

Néfy répondit avec une pointe d’étonnement dans la voix : « Oui ? »

L’homme lui tendit une enveloppe grise : « On m’a demandé de vous remettre ceci. »

La jeune femme la prit : « Je peux savoir qui vous envoie ? »

L’homme haussa les épaules : « La personne ne s’est pas présenté. Elle m’a juste demandé de vous remettre ceci. Maintenant, si vous voulez bien m’excuser. »

Et il s’éloigna, aussi rapidement qu’il était venu.

Néfy ouvrit l’enveloppe, sous le regard curieux de ses deux amis et en sortit une lettre tapée à l’ordinateur : « Je me demande ce que ça peut bien être… »

Elle parcourut rapidement les lignes et fronça les sourcils : « Hm… Encore ces bêtises…»

Quatre s’approcha d’elle, l’air inquiet : « Je peux regarder ? »

Néfy lui tendit la lettre, avec une moue pleine d’indifférence : « Vas-y ! Mais je vous préviens, tous les deux, ce n’est pas la première fois que je reçois ce genre de lettres ! Ce ne sont que des paroles de lâches et d’hystériques pour le retour de l’armement ! Il ne faut pas y faire attention. »

A ces mots, Réléna eut l’air choqué et s’empressa de lire par-dessus l’épaule de Quatre :

« Mlle Yuy,

Je sais que vous détenez des informations sur moi et mes collègues. Je sais que vous préparez vos accusations dans l’ombre. Ceci est mon dernier avertissement. Cessez immédiatement vos recherches ou vous disparaîtrez dans la lumière et à la tribune, comme votre lointain parent avant vous. »

Quatre écarquilla les yeux et retourna la lettre en tout sens avant de lever les yeux vers Néfy : « Et tu en as reçu d’autres comme ça ?! Combien ? Ca dure depuis longtemps ? »

La jeune femme haussa les épaules : « Je sais plus… Cinq ou six, depuis le début de mes recherches, il y a trois mois. Je les ai tout de suite jetées alors je ne me souviens plus trop. »

Réléna l’interrogea, l’air anxieux : « Qui sont ces hommes ? »

- « Je ne peux pas vous le dire, sinon vous seriez en danger vous aussi. »

Quatre avait l’air atterré : « Tu es donc consciente du danger que tu cours ?! Pourquoi est-ce que tu ne nous en as pas parlé avant ? »

Néfy poursuivit avec un ton ferme : « Je ne veux pas vous mêler à ça, tout simplement. Je ne veux pas attirer du monde sur cette affaire et je ne veux pas qu’on s’occupe de moi ! Plus de sécurité et moins de liberté ? Non merci, Quatre ! J’ai déjà vu ce que ça donnait pour toi ! »

Le jeune homme baissa la tête d’un air un peu triste et la jeune femme s’en voulut immédiatement : pour un garçon épris de liberté et d’action comme Quatre, être sans cesse entouré de personnes le suivant centimètre par centimètre était un vrai calvaire au quotidien.

« Et si… S’il ne s’agissait que d’une seule personne, pour ta protection personnelle, tu accepterais ? »

Néfy se tourna vers Réléna, l’air étonné : « Une seule personne ? Ca m’étonnerait beaucoup qu’une seule personne suffise à me protéger ! Je préfère encore rester toute seule plutôt qu’avoir un chien collé à mes semelles ! »

Réléna et Quatre échangèrent un regard et le jeune homme murmura : « Tu penses à… lui ? »

Mlle Darlian Peacecraft sourit : « Oui. Si quelqu’un peut réussir à faire ça, c’est bien lui ! »

Les yeux de Néfy allèrent de l’un à l’autre, sans qu’elle puisse comprendre : « Mais enfin, vous parlez de qui ? »

Réléna sourit : « Qui ça ? De Heero Yuy, bien sûr ! »

Néfy cligna des yeux quelques secondes.



« Excuse-moi ! Tu veux bien répéter ?! »



******************************


Le lendemain de l’appel de la jeune fille aux cheveux rouges, Sora était toute excitée.

« C’est génial ! J’espère que c’est une fille sympa ! Même si c’est une parfaite inconnue, ça va être super de vivre en colocation avec une fille de mon âge ! Je suis sûre qu’on va bien s’amuser ! »

Assis dans le canapé, Duo la regardait mettre de l’ordre un peu partout : « Comment tu peux en être si sûre ? Si ça tombe, ce n’est même pas la fille que tu as vue dans la rue ! »

Sora se figea aussitôt et se tourna vers lui, visiblement gênée : « Peut-être mais… »

Duo était suspendu à ses lèvres, en attente de bons arguments : « Mais… ? »

La jeune fille sourit d’un air embarrassé et retourna à son ouvrage : « Je préfère pas y penser ! »

L’ancien pilote de gundam leva les yeux au ciel et se redressa : « Tu es sûr que tu ne veux pas revenir à la maison ? »

Sora se figea de nouveau et baissa la tête, lui tournant le dos : « A la maison… ? Tu veux dire, chez toi ? »

Duo baissa les yeux à son tour, très gêné : « Heu, ouais… Chez moi. » Puis, il rajouta, sur un ton plus assuré : « Tu sais, tu peux emménager le temps qu’un logement moins cher se libère ! »

La jeune fille se tourna brusquement vers lui, une expression déterminée sur le visage : « NON. Je trouverai un colocataire, quoi qu’il arrive ! »

- « Et si tu n’en trouves pas… ? »

- « Et bien, je retournerai dormir pendant un temps à l’orphelinat, ou alors à l’hôtel ! »

Duo fronça les sourcils, agacé et s’apprêta à répliquer autre chose quand soudain, on sonna à l’interphone. Aussitôt, Sora sursauta et sprinta pour sauter sur le combiné : « OUI ??????? »

Sur l’écran de l’interphone apparut l’image de la jeune fille aux cheveux rouges : « Bonjour… Je vous ai téléphoné hier. Je viens pour l’annonce… »

Duo se leva et s’approcha de l’écran que Sora lui montrait d’un air triomphant.

- « Oui, je me souviens ! Je vous ouvre ! A tout de suite ! »

Elle appuya sur un bouton puis raccrocha avant de se tourner vers Duo : « Alooors ? Qui c’est qui avait raison ?! »

Le jeune homme fit une moue vexée puis croisa les bras en détournant la tête, comme un enfant qui boude : « Reste encore à voir si c’est une fille normale et bien élevée ! »

Sora l’observa en souriant puis s’approcha de lui et posa sa main sur son bras : « Duo… Merci. »

Duo posa les yeux sur elle et sourit timidement : « Si tu as besoin de moi, tu sais où me trouver. »

La jeune fille hocha la tête et le regarda se diriger vers la porte. L’ancien pilote de gundam posa la main sur la poignée et se tourna une dernière fois vers elle : « Au fait, tu parleras aux religieuses de ma proposition, hein ? Pour les travaux ! »

- « Hm-hm. Allez, dépêches-toi ou tu vas encore être en retard ! »

- « T’as raison ! A plus tard ! »

Avec un sourire ravi, Duo se tourna vers la porte et l’ouvrit d’un geste brusque.



********************


Soudain, alors qu’elle s’apprêtait à poser la main sur la poignée, la porte s’ouvrit brusquement et elle se retrouva nez à nez avec un jeune homme au beau visage et aux cheveux châtains.

Surpris, celui-ci eut un mouvement de recul et elle s’aperçut qu’il avait les cheveux longs et noués en une longue natte.

Qui c’était ce beau mec ?! C’était lui son futur colocataire ?! Mais alors, c’était qui la fille un peu idiote qui avait répondu au téléphone la veille ?! Sa petite amie ?!

- « Ah ! Excusez-moi ! Hm… Bon, faut que j’y aille ! A plus tard, Sora ! »

Le jeune homme adressa ces dernières paroles à une fille à l’intérieur de l’appartement puis se tourna vers elle pour la saluer d’un signe de tête et sortit dans le couloir. Etonnée, elle le regarda s’éloigner, sans savoir si elle était rassurée ou déçue.

Vivre avec un garçon comme ça, ce devait être l’enfer…et toutes les tentations qui vont avec !

- « Bonjour ! »

Leila sursauta et se tourna vers la jeune femme qui l’avait rejointe près de la porte. Elle avait un visage juvénile encadré par des cheveux châtains clairs coupés au carré mais dégradés et portait un jean avec une tunique à fleurs. Un style un peu bohème. Ca devait être la fille du téléphone. Elle avait l’air normal. Plutôt gentille, même.

Après cette rapide analyse, elle s’autorisa à saluer : « Bonjour… »

La fille s’écarta pour la laisser rentrer, avec un joyeux sourire sur le visage : « Bienvenue dans mon appartement ! Je m’appelle Sora. Entrez, je vous en prie. »

Leila entra et inspecta rapidement les lieux : c’était propre, spacieux et il n’y avait aucun signe de vie canine, le minimum de ses exigences.

- « Venez par ici, on va discuter un peu. »

Elle suivit la locataire dans le coin salon et s’assit à la table, face à elle. Elle sentait la nervosité s’emparer d’elle et ça, c’était jamais bon ! Pourtant, elle n’avait rien à craindre, rien à perdre, non ?

D’accord, elle n’avait pas réussi à trouver du travail ! D’accord, elle était là, à une sorte d’entretien pour faire de la colocation dans un appartement à 375 dollars, mais ce n’était rien ! Cette fille allait bien accepter de lui laisser un peu de temps pour payer, pas vrai ?

Elle n’avait pas l’air bien méchante…

- « BON ! C’est parti ! Comment vous appelez-vous ? »

La fille eut un sourire déterminé et la fixa droit dans les yeux. En une seconde, Leila perdit tous ses moyens : « L-Leila Mohena. »

Quelle horreur ! Elle avait la gorge sèche et elle sentait ses mains en train de devenir moites ! Il fallait absolument qu’elle se reprenne et qu’elle fasse preuve d’un peu plus de caractère ! Allez ! Du nerf !

La fille lui sourit d’un air rassurant et poursuivit : « Alors Leila, parlez-moi de vous. Qu’est-ce qui vous pousse à vouloir vivre en colocation ? »

Leila prit une grande inspiration, se pencha vers la fille et déclara d’une traite : « Et bien… Je suis, paraît-il, quelqu’un d’insupportable à vivre. J’ai quitté ma famille pour vivre dans les colonies, je n’ai pas d’argent, pas de travail et j’ai un énorme chat boulimique à nourrir. »

Surprise, l’autre recula et cligna des yeux quelques secondes avant de répondre : « J-J’adore les chats ! … Excellent point ! » puis elle se redressa et rajouta tristement : « Mais vous n’avez pas de travail… Comment allez-vous faire pour payer le loyer ? »

Leila la fixa intensément : cet appartement était fait pour elle ! Travail ou pas, elle l’aurait !

- « Je vais en trouver ! Tout ce dont j’ai besoin, c’est qu’un éditeur ou une boîte de publicité me donnent ma chance, c’est tout ! J’ai vraiment besoin de cet appartement ! »

La jeune fille la regarda avec étonnement : « Un éditeur… ? Vous écrivez ? »

Leila répliqua avec un ton fier : « Non, mais je dessine ! Je suis même diplômée des Beaux Arts ! »

En face d’elle, la fille ouvrit de grands yeux : « Mais… c’est… »

« Nul ? » pensa Leila.

« - Mais c’est génial ! Ca fait des mois que je rêve de rencontrer quelqu’un pour illustrer mes histoires pour le journal de la colonie ! Oh, j’en reviens pas d’avoir enfin trouvé quelqu’un ! »

« Hein ? »

Leila n’en croyait pas ses oreilles.

- « Mais ne nous précipitons pas ! Après tout, votre style ne correspond peut-être pas à mes histoires… Vous n’auriez pas quelques dessins sur vous par hasard ? »

Un peu perdue, Leila fouilla dans son sac et sortit son agenda, qu’elle ouvrit aux dernières pages : elles étaient couvertes de dessins représentant des jeunes filles guerrières, des licornes, des hommes enchaînés et dénudés…

Arrivée à cette page, Leila referma l’agenda brusquement : à quoi avait-elle pensé en dessinant ça là ?!

Mais la locataire avait l’air ravi : les yeux pleins d’étoile, elle fixait le carnet comme si c’était la plus belle au chose au monde : « Trop biennnnnnnnnnnnnnnnnnnn ! »

Leila la fixa d’un air un peu effrayé puis s’aventura finalement à lui poser la question : « Excusez-moi, ça veut dire que je peux venir emménager ici ? Avec mon chat ? »

- « Mais oui ! Avec votre chat, votre chien et votre perroquet si vous voulez ! »

Et, sans lui laisser le temps de dire un mot de plus, la fille s’empara de ses mains et les serra dans les siennes en la regardant avec des yeux remplis de reconnaissance : « Bienvenue chez toi, Leila ! »


A suivre... dans la nuit ! ^^
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Dernière édition par Sora le Jeu Jan 29, 2009 12:47; édité 1 fois
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MessagePosté le: Mar Jan 27, 2009 21:50    Sujet du message: Répondre en citant

j'adoooooorrrre!!!

vivement la nuit!

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MessagePosté le: Mer Jan 28, 2009 10:33    Sujet du message: Répondre en citant

j'adore ! continue Sora ^v^
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Aller, hauts les cœurs ! Le sort en est jeté à présent, et que la victoire soit à nous !
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MessagePosté le: Mer Jan 28, 2009 22:35    Sujet du message: Répondre en citant

J'attends la suite avec impatience ^^
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Sora
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MessagePosté le: Jeu Jan 29, 2009 12:49    Sujet du message: Répondre en citant

Merci pour vos encouragements et votre patience ! Il ne me reste plus qu'une scène à écrire. Je pense que je m'en chargerai demain ! En attendant, voici la suite !

**********************************

Chapitre 1 : partie 3/4


Trois jours après la réunion, Néfy attendait la visite de Quatre et Réléna dans son bureau de la colonie L-1. Il avait en effet été prévu qu’ils passeraient aujourd’hui pour lui présenter Heero Yuy, son nouveau garde du corps.

Heero Yuy…

Au début, en entendant son nom, elle avait cru à une blague. Maintenant, elle n’y croyait toujours pas !

Heero Yuy ?!

Etait-ce le pseudonyme adopté par un type arrogant qui avait envie de se rendre intéressant ou bien une simple coïncidence ? Après tout, elle-même était une lointaine parente du célèbre pacifiste ! Peut-être que les parents de cet homme étaient également des Yuy ? Peut-être que cet homme avait été victime du désir de ses parents de lui donner un nom symbolique ?



Non, c’était sûrement un type arrogant ! Le nom des Yuy n’était pas si courant !

Elle était plongée dans ses pensées, incapable de se concentrer sur ses dossiers – un comble pour elle ! – quand soudain, on frappa à la porte du bureau.

- « Oh ! Entrez ! »

La porte s’ouvrit sur Quatre, qui entra dans le bureau, suivi par Réléna et un jeune homme brun aux yeux bleus. C’était lui, Heero Yuy ?
Dans le genre « je suis un dur et un vrai », il avait l’air de s’y croire à fond, vu son regard hyper sérieux.

Quatre se tourna vers le garde du corps puis vers elle et les présenta : « Néfy, voici Heero Yuy, l’homme dont on t’a parlé. Heero, voici Mlle Yuy, la personne que tu vas devoir protéger. »

Heero et Néfy se regardèrent sans un mot. Et on peut facilement deviner à quoi pensait l’ancien pilote de gundam lorsqu’il émit ces émouvantes paroles : « Hm. »

La jeune parlementaire haussa un sourcil et leva les yeux vers Quatre et Réléna : « Il n’a pas l’air très causant. »

Comme pour lui répondre, Heero prit la parole : « J’ai vu les lettres que vous avez reçues. Si quelqu’un a l’intention de réintroduire des armes dans les colonies ou sur la Terre, il faut prendre ces menaces très au sérieux. »

Néfy fronça les sourcils et se leva : « Votre nom, Heero Yuy, c’est de naissance ou bien un pseudonyme pour faire le bellâtre ? »

Heero eut une petite moue pleine d’indifférence : « Ni l’un ni l’autre. C’est… une simple coïncidence. Je n’ai pas choisi de m’appeler ainsi. »

La jeune femme n’était pas sûre de comprendre : ce type avait l’air plus complexe qu’il n’y paraissait apparemment. Elle se résigna à mettre cette histoire de côté et le questionna sur un autre sujet : « Alors… en tant que garde du corps, vous allez faire quoi ? »

Heero remarqua au ton de sa voix qu’elle n’avait pas l’air particulièrement enthousiaste mais cette histoire l’avait beaucoup trop intrigué pour qu’il abandonne ce travail si facilement : « Je veillerai à ce qu’aucun de ces hommes ne vous fasse du mal… et je mènerai moi-même l’enquête pour empêcher leurs manigances. »

Néfy le toisa du regard et répliqua avec ironie : « Ah oui ? Et comment vous comptez faire pour à la fois me protéger et mener l’enquête ? Ca m’étonnerait que vous puissiez être à deux endroits à la fois ? »

Heero lui lança un regard noir et la situation aurait pu devenir embarrassants si Quatre n’avait pas prit le parti de prendre la parole : « Néfy… Tu sais, si Heero le dit, il le fera, je peux te l’assurer. »

Réléna rajouta avec un sourire amusé : « S’il y a bien une personne qui en est capable, c’est lui. Heero m’a toujours protégé jusque là et il a toujours empêché les ennemis de la paix d’exécuter leurs plans. »

La jeune femme regarda ses deux amis d’un air étonné : « Ah oui ? »

Elle ne faisait peut-être pas confiance à cet homme mais elle croyait dans les paroles de son frère et de sa sœur de cœur.

- « Bon. Et bien, s’ils disent… Je vous engage alors...Heero Yuy. »



*******************


Deux jours s’étaient écoulés depuis l’emménagement de Leila chez Sora. Malgré sa timidité et son caractère un peu difficile, la jeune fille s’était efforcée d’être le plus aimable possible avec sa colocataire. Après tout, en plus d’un toit, elle lui avait fourni un travail et donc une bonne occasion de faire ses premières armes dans le monde des dessinateurs professionnels. Et puis… vivre avec Sora n’était pas si mal. Elle n’était pas étouffante. Elles vivaient juste ensemble, c’est tout.

De son côté, Sora était ravie de son choix. Elle trouvait Leila très bien, pas énervante et très professionnelle. Elle pouvait lui demander n’importe quoi, même de dessiner des gens un peu dénudés et elle le faisait ! Elle qui avait toujours eu un mal fou à dénicher quelqu’un qui pourrait illustrer ses histoires romantiques, elle était persuadée d’avoir trouvé la perle rare.

Et puis, malgré la distance permanente qu’elle sentait entre elle et sa colocataire, elle avait parfois l’impression que c’était plus un rideau qu’un mur qui les séparait. Et parfois quand l’une ou l’autre faisait un effort de conversation, elle avait comme l’impression que ce rideau bougeait légèrement, comme si quelqu’un de l’autre côté était passé tout près.

- « Hm…. Sora ? Les gens ne s’ennuient jamais de tes histoires ? »

Sora leva la tête de son ordinateur et se tourna vers Leila, installée derrière le bar de la cuisine américaine, penchée sur son carnet à dessins.

- « Non… Non, jamais ! Pourquoi ? Tu les trouves ennuyeuses ? »

Leila répondit directement, sans lever le nez de son carnet : « Non, juste un peu utopiques. … Pas crédibles. »

- « Pas…. PAS CREDIBLES ? Mes histoires ?! »

La jeune dessinatrice leva les yeux : Sora la regardait avec des yeux ronds, comme si elle venait d’annoncer l’assassinat de Réléna Darlian Peacecraft.

- « Te vexe pas ! C’est juste que je trouve ça un peu trop gentillet pour être vraie cette histoire d’amour entre cette fille et cet ancien héros de guerre. Ils s’aiment, ils ne se comprennent pas, ils se séparent mais elle n’arrive pas à s’empêcher de penser à lui et à comment elle pourrait l’aider… Je trouve un peu trop niais ! Les êtres humains ne sont pas faits pour être ensemble de toute façon ! Je comprends pas pourquoi elle s’acharne à vouloir l’aider. »

Sora la regarda avec un air qu’elle interpréta comme de la naïveté : « Mais… Parce qu’elle l’aime, voilà pourquoi. »

Leila haussa les épaules en souriant : ça faisait longtemps qu’elle ne croyait plus aux belles histoires qu’elle illustrait.

- « Hmpf ! L’amour, ça n’existe pas. Ce n’est qu’une réaction chimique entre deux individus qui suivent leur instinct pour perpétuer l’Espèce. »

La jeune auteur fronça les sourcils. La vérité, c’était qu’elle n’était pas naïve du tout à ce sujet. Elle était certes romantique et bohème, mais certainement pas naïve. Le regard que Leila avait trouvé naïf était en fait celui d’une femme blessée.

Elle pianota sur son clavier puis referma son ordinateur portable avant de se lever : « Si c’est tout ce que tu penses de mes histoires, tu ferais peut-être mieux d’aller illustrer des ouvrages scientifiques ! »

Très énervée, elle se dirigea vers sa chambre, sous l’œil étonné de Leila. Devant la porte, elle s’arrêta et se retourna vivement vers cette dernière : « Mais ne viens surtout pas te plaindre s’ils se moquent de tes chevaux à corne ! »

Elle ouvrit brutalement la porte, rentra puis la referma derrière elle, en prenant bien soin de la claquer.

Leila baissa lentement les yeux sur son carnet et en tourna les pages jusqu’à se retrouver face à une des nombreuses licornes qu’elle y avait dessinées. Les licornes, ça n’existait pas, elle le savait bien. Mais ça n’empêchait pas d’y rêver. Tout comme l’Amour, sans doute mais… l’Amour était une chose bien plus dangereuse et terrifiante que les licornes.

Mais malgré tout, en tant qu’artiste, elle comprenait que Sora ait été blessée par sa remarque. Elle avait dénigré une chose auquel elle avait l’air de beaucoup tenir.
Elle n’aimait pas trop le dire mais… Elle avait eu tort de faire ça.

Elle leva les yeux vers la porte close. Réconforter une parfaite inconnue allait être une tâche ardue. Mais dans un sens, elle l’avait bien mérité. C’était sa punition pour avoir été aussi stupide.

Elle referma son carnet, se dirigea vers la chambre de Sora et frappa à la porte : « Sora, je suis désolée. Je suis venue m’excuser. »

Pas de réponse.

Elle prit une grande inspiration et ouvrit doucement la porte : Sora était allongée sur son lit, le visage enfoui dans un oreiller. Aïe ! Elle l’avait fait pleuré en plus ! Quelle idiote ! Mais quelle idiote ! Une vraie incapable ! Elle était vraiment monstrueuse !

Leila s’assit sur le bord du lit, bien décidée à réparer ses erreurs : « Sora… » Elle posa une main sur son épaule et la jeune fille se redressa lentement, gardant les yeux baissés : « Qu’est-ce qu’il y a ? Tu veux aussi me dire que ce ne sont que les nunuches qui pleurent pour si peu ? Que je n’ai pas le droit de ressentir un tel sentiment à moindre d’être une personne faible ?! Et bien ça m’est égal ! J’assume ce que je suis, moi ! »

Moi ? Est-ce que ça voulait dire : « comparée à toi » ?

Leila essaya d’oublier ces paroles et de se concentrer sur ce pour quoi elle était venue : « Non non, pas du tout ! Je suis venue m’excuser pour ce que je t’ai dit. Je… C’est vrai que pour moi, l’Amour n’existe pas mais… Je comprends que tu aimes l’imaginer et écrire dessus, tout comme moi j’aime imaginer et dessiner des créatures fantastiques. »

Sora renifla et la regarda avec des yeux rougis et méfiants : « Ouais… »

Leila sentit le rideau qui les séparait devenir brique petit à petit. Il fallait faire vite : « Je ne recommencerai plus, je t’assure ! Moi je ne dirai rien sur tes histoires d’amour et toi, tu ne diras rien sur mes dessins, d’accord ? »

Sora fit la moue et haussa les épaules : « Mouais… De toute façon, je ne me serais jamais moqué de tes dessins. »

Leila la corrigea aussitôt : « Mais je ne me moquais de tes histoires ! Je disais juste… »

Elle s’interrompit, devant le regard dissuasif de Sora, et se reprit : « Hm… Tu as raison. On devrait en rester là. »

Sora hocha la tête : « Oui, c’est mieux comme ça. » Elle essuya ses yeux puis se leva et sortit dans le salon : « Je crois que je vais aller prendre l’air quelques instants. J’en profiterais pour déposer quelques uns de tes dessins au journal. »

Leila la suivit, un peu inquiète : « Tu es sûre que ça va aller ? Tu ne m’en veux pas trop ? »

La jeune fille ramassa quelques dessins sur le bar avant de se tourner vers elle en souriant : « Pas trop, nan. Juste un peu, mais je m’en remettrais. Ces dessins sont finis ? »

La jeune dessinatrice nota le « juste un peu » dans un coin de sa tête avant de répondre : « Oui oui, tu peux les prendre. »

Sora attrapa une enveloppe dans un tiroir, glissa les dessins à l’intérieur avant d’enfiler son manteau et ses bottes : « Bon, j’y vais ! Hm…. Tu te souviens de mon ami, Duo ? Celui que tu as croisé le jour de ton entretien ici, la semaine dernière ? »

Si elle s’en souvenait ? Evidemment ! Donc, c’était juste un copain…

- « Oui oui, je me souviens de lui ! »

- « Et bien, s’il passe, ce qui sera sûrement le cas, tu lui diras de m’attendre ici, je n’en ai pas pour très longtemps ! »

Leila sourit légèrement : « Je lui dirai, promis ! »

Sora finit de boutonner son manteau et attrapa la poignée de la porte : « Merci, à tout à l’heure ! »

- « A tout à l’heure ! »

Leila regarda la porte se refermer sur sa colocataire puis retourna s’asseoir rêveusement derrière le bar : alors comme ça, ce garçon allait peut-être repasser ? Elle était curieuse d’en savoir un peu plus sur lui et en même temps. Elle allait se retrouver seule ici avec lui ? De quoi ils pourraient bien parler ?!

Du calme !

Rien ne disait qu’il allait passer ! … Mais Sora avait dit que ce serait « sûrement le cas »…

La boule au ventre, Leila se pencha sur son carnet à dessins et tâcha de se concentrer sur son travail.



*****************


Le lendemain de sa rencontre avec Néfy Yuy, Heero emménagea chez elle. La jeune femme habitait dans un grand manoir entièrement décoré au style Louis XVIII avec cinq chambres, cinq salles de bain, une cuisine, trois salons, une salle à manger, un salon de musique, une salle de bal et un gigantesque jardin.

Heero évoluait dans cet environnement avec la plus grande indifférence. Ce n’était pas vraiment le genre d’endroits où il vivait d’habitude mais il n’était mal à l’aise à aucun endroit. Evidemment, il s’adapterait. C’était bien là le principe du métier.

S’adapter à chaque situation.

Assis dans un confortable fauteuil, Heero relisait les lettres de menace qu’il avait été récupéré dans les poubelles du manoir. Le style d’écriture était à chaque fois le même. Clair, bref, ton suffisant. Une personne d’importance. Pas d’empreinte digitale, ni de trace d’ADN. Le corbeau était prudent.

L’ancien pilote de gundam leva les yeux et les posa sur la porte de la salle de bain. Il trouvait l’attitude de la jeune parlementaire un peu étrange à l’égard de ces lettres et était persuadé qu’elle en savait plus qu’elle ne voulait bien le dire.

Il s’était renseigné à son sujet : Néfy Yuy, lointaine parente du célèbre Heero Yuy. Fille de parlementaires décédés dans un accident de voiture criminel quand elle avait neuf ans. Cet accident, dans lequel elle s’était également retrouvée impliquée, l’avait laissé amnésique.

Du moins, c’est ce qu’avaient diagnostiqué les médecins qui l’avaient auscultée. Mais Heero avait étudié très attentivement le rapport : sa mémoire semblait comme effacée mais elle n’avait présenté aucun état de choc, aucune perte de repères.

Etait-il possible de feindre l’amnésie à neuf ans ? En comparant avec ses propres capacités au même âge, Heero se dit que c’était tout à fait envisageable.

Alors qu’il était plongé dans ses pensées, un cri de femme retentit soudain, en provenance de la salle de bain. Ni une, ni deux, Heero bondit vers la porte, la força d’un coup d’épaule, se précipita vers la douche et écarta le rideau d’un geste brusque.

Derrière le rideau, il découvrit Néfy Yuy, entièrement nue et complètement trempée. En une fraction de seconde, il l’inspecta de haut en bas. Aucune blessure apparente. Pas de trace de coups. Sa respiration était légèrement accélérée et son pouls était plus rapide que d’habitude.

Qu’est-ce qui l’avait donc effrayé ?

Néfy lui prit le rideau de douche des mains et s’en couvrit comme elle put. Heero regarda autour d’eux : aucune trace d’effraction au niveau de la fenêtre.

Assez perplexe mais néanmoins méfiant, il interrogea la jeune femme : « Qu’est-ce qui se passe ? Il y avait quelqu’un dans la pièce ? »

Le dos bien plaqué contre le mur, une expression visiblement effrayée sur le visage, la jeune femme répondit en lui montrant le sol carrelé de la douche : « Non ! Mais il y a une énorme araignée qui vient de tomber du plafond ! »

Heero n’en revenait pas : « Quoi ?! »

Une tentative de meurtre par piqûre d’araignée ?! Les ennemis étaient plus imaginatifs qu’il ne l’avait pensé.

Il baissa les yeux et jugea la créature : lui qui s’attendait à une mygale… En réalité, ce n’était qu’une simple araignée domestique ! Un abdomen et une tête bien distincts… de longues pattes… longueur approximative du corps 9, 7 millimètres. Aucun doute. C’était un spécimen de Pholcus phalangioides. Risque mortel pour l’homme : zéro.

Sans un mot de plus, il s’écarta et quitta la pièce en claquant la porte.

Tremblant de froid et de peur, Néfy hurla à pleins poumons : « Me laissez pas toute seuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuule ! »

Elle sauta hors de la douche, attrapa le pommeau, noya la bête en psamoldiant des : « Tu vas mourir sale bête ! Prends ça ! Ca ! » puis se réfugia dans un peignoir moelleux avant de sortir de la salle de bain. Son garde du corps était assis dans le même fauteuil où elle l’avait laissé avant de partir prendre sa douche.

Furieuse contre ses manières, elle décida de lui en toucher deux mots : « Monsieur Yuy ! Ce n’est pas parce que je suis en danger mortel qu’il faut vous précipiter sous ma douche sans frapper à la porte ! »

Monsieur Yuy leva les yeux des lettres de menace qu’il relisait et la fixa avec indifférence : « Je fais mon travail, c’est tout. »

Il avait en partie raison, c’est vrai mais…

- « Mais vous devez respecter ma vie privée ! Ca fait partie du contrat ! »

Heero haussa un sourcil : pour lui, la vie privée était séparée de la vie professionnelle par une fine barrière qu’il n’arrivait pas toujours à distinguer…

Le regard sans émotion particulière, il hocha la tête : « Très bien. Je m’en souviendrais. »

Satisfaite, Néfy se retourna pour aller s’habiller quand soudain, son garde du corps lui sauta dessus par derrière et la plaqua au sol.

« Attention ! »

Un objet traversa soudain la baie vitrée de la chambre et passa au dessus d’eux. Aussitôt, Heero sauta sur ses pieds et se précipita vers la vitre cassée : dehors, un homme cagoulé rentra dans une berline au vitres teintées immatriculée PX-987, qui démarra rapidement.

En quelques secondes, la rue retrouva son calme nocturne.

Heero se retourna vers Néfy et l’aida à se remettre debout : elle n’était pas blessée. C’était là l’essentiel. Mais elle semblait un peu agacée : « Ne me dites pas que c’était encore ces types ?! S’ils commencent à casser mes fenêtres, on ne va vraiment pas s’entendre ! »

Le garde du corps ramassa l’objet qui avait traversé la vitre : c’était une énorme pierre à laquelle était attachée une lettre. Il la libéra de son lien, la déplia et la parcouru rapidement. Néfy s’approcha de lui et lut par-dessus son épaule :

« Dites à votre garde du corps que nous savons qui il est. Un pilote de gundam ne suffira pas à assurer votre survie si vous continuez à jour les fouineuses. »

Stupéfaite, Néfy s’écarta de Heero et murmura d’une voix blanche :

« Un pilote de gundam ?! »


A suivre... ^^
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Dernière édition par Sora le Sam Jan 31, 2009 14:33; édité 1 fois
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Néfertari Yuy
"myuy... heero quoi ?"



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MessagePosté le: Jeu Jan 29, 2009 14:48    Sujet du message: Répondre en citant

**v** loooove !

j'adore ^v^
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Sora
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MessagePosté le: Ven Jan 30, 2009 14:09    Sujet du message: Répondre en citant

Et voici enfin la dernière partie du chapitre 1 ! ENJOY !


*************************

Chapitre 1 : 4/4


Cela faisait quinze minutes que Sora avait quitté l’appartement lorsque soudain, la sonnette de l’interphone retentit.

Leila sursauta et se leva rapidement pour aller répondre : « Oui ? »

- « C’est Duo, l’ami de Sora. Je peux monter ? »
- « Je vous ouvre. »
- « Merci ! »

La jeune femme appuya sur le bouton et retourna s’asseoir, le cerveau en ébullition. Le chat, allongé de tout son long sur le bar la suivit des yeux, avec un air curieux.

Leila se tourna vers lui et murmura d’une voix blanche : « Qu’est-ce que je vais bien pouvoir lui raconter, moi ? Est-ce que je dois lui offrir à boire ? A manger ? J’espère qu’il ne va pas me poser des questions pour m’obliger à lui faire la conversation ! »

Le chat la fixa quelques instants puis se redressa pour faire sa toilette. Sa maîtresse soupira et posa les yeux sur son carnet à dessin, un peu déboussolée. Elle paniqua encore quelques minutes en silence, jusqu’à ce qu’on frappe à la porte. Par réflexe, plus que par une véritable volonté de le voir entrer, elle lança un brusque : « C’est ouvert ! »

Duo entra donc dans l’appartement et la jeune femme ne put s’empêcher de le détailler pendant quelques secondes : il portait une paire de baskets, un jean bleu foncé et une chemise blanche déboutonnée ouverte sur un t-shirt. Elle aimait bien cette façon de s’habiller, ni guindée, ni débraillée. Juste décontracté.

En revanche, ce qui était beaucoup moins plaisant, c'était l’expression sur son visage, pas très chaleureuse. Il n’avait pas l’air ravi de la rencontrer.

Un peu décontenancée, elle murmura malgré tout un bref : « Bonjour. »

Duo hocha la tête en la regardant d’un air froid : « Bonjour. »

Bizarre. Il avait l’air très sympathique l’autre fois et là, il avait l’air… de mauvaise humeur… En colère même. Et à en juger par le regard qu’il posait sur elle, il avait plus particulièrement l’air en colère contre elle !

Aussitôt, elle se braqua : « Qu’est-ce qu’il y a ? J’ai quelque chose sur la figure ? »

Le jeune homme s’installa dans le canapé : « Rien de spécial. »

- « Ah. Très bien. »

S’il ne voulait pas en parler, tant mieux. Elle n’avait aucunement l’intention d’entrer en conflit avec un ami de sa colocataire. Déjà qu’elles venaient de se disputer…

Hé ! Une minute ! Etait-il possible que… ?!

Assez agacée, elle leva le nez de son carnet et interpella Duo : « Vous avez vu Sora, c’est ça ? Elle vous a parlé de ce qui s’est passé. »

Il se tourna vers elle et répliqua aussitôt : « Oui, je l’ai croisée dans la rue et elle m’a tout raconté ! Je trouve que vous y avez été vraiment fort avec elle ! »

Leila le toisa d’un regard glacial : « Et alors ? Je me suis excusée, non ? Qu’est-ce que ça peut vous faire ? »

Duo fronça les sourcils : « J’ai l’impression que vous n’êtes pas le genre de fille qui change d’attitude facilement ! Je suis sûre que ce genre de choses va se reproduire et il est hors de question que je laisse ça arriver ! »

Leila haussa les épaules et lui offrit un sourire provocant : « Et je peux savoir comment vous allez vous y prendre ? Vous comptez passer votre temps ici ?! »

Les doigts de Duo se crispèrent sur l’accoudoir : « Vous ne pouvez pas rester ici ! Vous n’êtes pas faite pour vivre avec elle ! Vous allez la blesser ! »

La jeune femme le regarda droit dans les yeux : « Et vous, pourquoi vous n’habitez pas avec elle ? Après tout, vous avez l’air de vous faire beaucoup de soucis à son sujet ! Je trouve ça un peu bizarre pour un simple ami ! »

Elle eut un petit rire moqueur et Duo serra les dents pour contenir sa colère. Aucun d’entre deux n’entendit la porte d’entrée s’ouvrir…

Le jeune homme se leva brusquement et s’avança vers le bar, sur lequel il plaqua ses mains brutalement. Se penchant vers Leila, il plongea un regard perçant dans ses yeux étonnés et murmura : « Je ne suis pas seulement son ami ! Je suis aussi son ancien petit ami ! Alors vos petites remarques arrogantes vous pouvez les garder pour votre chat ! »

Debout dans l’entrée, Sora, visiblement touchée par ces paroles, observa la scène en silence.


A suivre… dans le prochain épisode !


**********

Prochainement, dans Gundam (>W<)ing - Waltzing Hearts... Les entremetteurs de l'ombre se mettront en action ! Obligée de prendre des vacances, Néfy et Heero iront rendre visite à une amie de la jeune femme. Quatre va surveiller un chantier et rencontrer une personne dont il rêve depuis longtemps et Sora va devoir faire une mise au point sur ses sentiments. Quant à Leila et Duo... Ils feront sans doute l'expérience du rencard le plus court de l'histoire de l'humanité !

A bientôt pour un prochain épisode ! STAY TUUUUUUUNED !
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MessagePosté le: Sam Jan 31, 2009 21:42    Sujet du message: Répondre en citant

ah ! j'ai pas laissé de com' ^^"

super... j'attends vraiment la suite ^_^
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